Dans un secteur où tout évolue à grande vitesse, choisir d’apprendre COBOL peut sembler paradoxal. Pourtant, en 2025, cette décision s’impose comme un choix de spécialisation lucide : celui de miser sur une compétence rare, stable, et directement utile dans les systèmes critiques de nombreuses entreprises.
COBOL n’est pas un vestige du passé. C’est un langage structuré, lisible, et encore massivement utilisé. Si l’on parle peu de COBOL dans les conférences tech modernes, c’est pourtant lui qui fait tourner les systèmes bancaires, les applications d’assurance, ou encore les registres des services publics. Dans les faits, on ne s’en rend pas compte, mais le COBOL est partout.
Créé à la fin des années 50, COBOL est aujourd’hui encore au cœur de la majorité des traitements transactionnels à grande échelle.
01 SYSTEME-BANCAIRE.
05 TRANSACTIONS OCCURS 1000 TIMES.
10 MONTANT PIC 9(7)V99.
10 DATE-TRANSACTION PIC 9(8).
10 TYPE-TRANSACTION PIC X(10).
Ce genre de structure, simple mais puissante, permet de traiter efficacement des fichiers, des lignes comptables, ou des états financiers. Et surtout, elle s’exécute sur des architectures qui ont fait leurs preuves depuis des décennies.
En France, comme ailleurs, les développeurs COBOL partent à la retraite sans être remplacés. Résultat : un marché sous tension, où les entreprises peinent à recruter. Cette pénurie structurelle crée une situation favorable pour ceux qui choisissent d’entrer dans ce cercle fermé.
Aujourd’hui :
Le langage reste utilisé dans plus de 70% des systèmes bancaires.
60% des entreprises prévoient de maintenir ou moderniser leurs applications COBOL.
Les systèmes critiques ne peuvent pas être remplacés du jour au lendemain. Ce sont souvent des projets étalés sur 10 à 15 ans.
Qui a dit qu’apprendre le COBOL en 2025 était une mauvaise idée ?
Contrairement à d’autres langages “tendance” mais saturés, COBOL ouvre la porte à des missions longues, stables, et correctement payées. Les niveaux de salaires sont largement à la hauteur de l’enjeu :
Et pour les freelances expérimentés, les TJM dépassent régulièrement les 500 €, ce qui n’est pas courant sur des techno aussi “invisibles”.
Ceux qui pensent que COBOL n’évolue pas ignorent à quel point il peut s’intégrer dans des workflows DevOps, dans des architectures orientées services, ou avec des API modernes.
CALL "JAVA" USING BY VALUE "com.entreprise.ModernAPI"
BY REFERENCE WS-DONNEES
RETURNING WS-RESULTAT.
Aujourd’hui, on développe des bridges COBOL / Java, on expose des services COBOL via des API REST, on pilote des traitements batch COBOL via Jenkins, et on versionne le code avec Git. Rien de tout ça n’est figé. Le COBOL, ce n’est pas le passé, c’est le socle.
L’avantage d’un parcours COBOL, c’est sa lisibilité. On entre sur un langage simple, structuré, où les enjeux sont clairs : performance, fiabilité, clarté du code. Il ne s’agit pas d’empiler les frameworks ou de suivre une hype. Il s’agit de faire tourner des systèmes qui gèrent des centaines de millions d’euros chaque jour.
Et cette stabilité se traduit par des opportunités de carrière durables :
Expertise applicative dans un domaine métier précis (crédit, assurance, retraite)
Évolution vers des postes de référent technique
Passerelles vers l’architecture, la chefferie de projet ou l’intégration avec des systèmes modernes
Dans plusieurs projets en production, on accompagne des équipes à structurer proprement des bases COBOL toujours en production depuis 20, 30, parfois 40 ans. On remet à plat la logique métier, on applique les patterns durables du langage, et on crée un socle propre pour accueillir des briques modernes (API, pipelines, interconnexion avec Java, etc.).
Une solution qui fournit pour nos clients des systèmes modernisés sans tout réécrire, des bases plus lisibles, un meilleur onboarding des équipes, et des performances toujours au rendez-vous.
Apprendre COBOL en 2025, ce n’est pas remonter le temps. C’est faire un pas de côté. C’est choisir une voie technique utile, recherchée, et respectée. Ce n’est peut-être pas le langage qu’on vous vendra dans une école ou dans un salon de la tech. Mais c’est celui qui fait tourner les systèmes que tout le monde utilise, sans le savoir.
Et ce choix stratégique, rare, peut aussi devenir un vrai levier de carrière.
Nous accompagnons aujourd’hui des entreprises qui veulent consolider leur patrimoine applicatif COBOL : mise à plat, documentation, refonte progressive, passage vers des architectures modernes (API, REST, DevOps).
Vous vous posez la question pour votre système ? Parlons-en.